Taux d’IS applicables en 2025

La maîtrise de la fiscalité est une pierre angulaire de la bonne gestion d’une entreprise. Parmi les prélèvements incontournables, l’Impôt sur les Sociétés (IS) occupe une place centrale. Comprendre les différents taux d’IS applicables n’est pas un simple exercice de conformité ; c’est un levier stratégique pour optimiser votre charge fiscale et améliorer la rentabilité de votre activité. Que vous soyez à la tête d’une TPE, d’une PME ou d’une structure plus importante, cet article vous éclaire sur les taux d’IS en vigueur en 2025 et les conditions pour en bénéficier.

Qu’est-ce que l’Impôt sur les Sociétés (IS) ?

Avant de plonger dans le calcul des taux, revenons sur la définition de l’IS. L’Impôt sur les Sociétés est un impôt direct qui frappe l’ensemble des bénéfices réalisés en France par les entreprises et autres personnes morales.

Sont principalement concernées par l’IS :

• Les sociétés de capitaux (SA, SAS, SARL…).
• Les sociétés civiles qui ont une activité industrielle ou commerciale.
• Certaines structures qui choisissent volontairement cette option fiscale pour des raisons stratégiques (EIRL, certaines SCI…).

Le calcul de cet impôt se base sur le résultat fiscal de l’entreprise, déterminé à la clôture de chaque exercice comptable. C’est sur ce montant que les différents taux d’IS viennent s’appliquer.

Le taux normal d’IS en 2025 : la règle générale

Pour l’année 2025, la politique de stabilité fiscale se poursuit. Le taux normal de l’Impôt sur les Sociétés est fixé à 25 % sur la totalité du bénéfice imposable.

Ce taux s’applique à toutes les entreprises, quelle que soit la nature de leur activité ou le montant de leur chiffre d’affaires, dès lors qu’elles ne sont pas éligibles à des régimes dérogatoires. Il s’agit du taux de référence pour la majorité des grandes entreprises et des PME qui ne remplissent pas les critères du taux réduit.

Exemple concret : Une société réalisant un bénéfice fiscal de 150 000 € et ne bénéficiant d’aucun taux spécifique se verra appliquer le calcul suivant :

• Montant de l’IS = 150 000 € * 25 % = 37 500 €

Le taux réduit d’IS à 15 % : une aubaine pour les PME

Afin de soutenir le développement des petites et moyennes entreprises, l’administration fiscale a mis en place un taux d’IS réduit. Ce dispositif représente un avantage financier considérable pour les structures éligibles.

Le taux réduit est fixé à 15 % et s’applique sur la tranche de bénéfices allant jusqu’à 42 500 €. Au-delà de ce seuil, la part du bénéfice excédentaire est imposée au taux normal de 25 %.

Quelles sont les entreprises éligibles au taux réduit ?

Pour bénéficier de ce taux avantageux, une entreprise doit impérativement respecter deux conditions cumulatives au cours de l’exercice concerné :

1. Le chiffre d’affaires hors taxe doit être inférieur à 10 millions d’euros.
2. Le capital social doit être entièrement libéré et détenu à 75 % au moins par des personnes physiques (ou par une société respectant elle-même ce critère).

Ces critères visent à cibler spécifiquement les PME et à encourager leur croissance.

Exemple de calcul pour une PME

Prenons l’exemple d’une PME éligible réalisant un bénéfice fiscal de 60 000 € :

• Tranche 1 (jusqu’à 42 500 €) au taux réduit : 42 500 € x 15 % = 6 375 €
• Tranche 2 (au-delà de 42 500 €) au taux normal : (60 000 € - 42 500 €) x 25 % = 17 500 € x 25 % = 4 375 €
• Montant total de l’IS : 6 375 € + 4 375 € = 10 750 €

Sans le taux réduit, l’impôt de cette même entreprise aurait été de 60 000 € x 25 % = 15 000 €. Le gain fiscal direct est donc de 4 250 €.

Le cas spécifique de l’intégration fiscale : une stratégie de groupe

Pour les groupes de sociétés, le régime de l’intégration fiscale offre un cadre d’imposition particulier et souvent avantageux. Ce dispositif optionnel permet à une société mère de se constituer seule redevable de l’Impôt sur les Sociétés pour l’ensemble du groupe qu’elle forme avec ses filiales.

Le principal intérêt de ce régime est la globalisation du résultat fiscal. Concrètement, les bénéfices réalisés par certaines sociétés du groupe peuvent être compensés par les déficits subis par d’autres. Le calcul de l’IS s’effectue alors sur le résultat d’ensemble du groupe.

Le mécanisme est le suivant :

1. Chaque société (mère et filiales) détermine son propre résultat fiscal comme si elle était imposée séparément.
2. La société mère agrège ensuite l’ensemble de ces résultats pour calculer un résultat fiscal global consolidé.
3. C’est sur ce résultat consolidé que les taux d’IS (réduit et normal) sont appliqués. Le plafond de 42 500 € pour le taux réduit de 15 % ne s’applique qu’une seule fois, au niveau du groupe.

Pour opter pour ce régime, la société mère doit détenir au minimum 95 % du capital de ses filiales. L’intégration fiscale est un puissant outil d’optimisation, mais sa mise en place complexe nécessite une analyse approfondie pour s’assurer de sa pertinence.

Anticiper et optimiser votre impôt sur les sociétés

La connaissance des taux d’IS est la première étape. La seconde, tout aussi cruciale, est l’anticipation. Le paiement de l’IS se fait via quatre acomptes provisionnels au cours de l’année, basés sur le résultat de l’exercice précédent. Le solde est ensuite régularisé après la clôture des comptes.

Une bonne gestion de trésorerie implique de prévoir ces décaissements. De plus, une comptabilité rigoureuse et une analyse fine de votre résultat fiscal peuvent ouvrir des droits à des crédits ou réductions d’impôts (Crédit d’Impôt Recherche, mécénat…), qui viendront diminuer directement le montant de votre IS.

Piloter son entreprise, c’est aussi piloter sa fiscalité. En maîtrisant les règles qui régissent les taux d’IS, vous vous donnez les moyens de prendre des décisions éclairées pour la santé financière de votre activité. S’assurer de la justesse de ses déclarations et optimiser sa charge fiscale est une démarche essentielle, et des solutions comme Teledec sont conçues pour accompagner les dirigeants dans cette mission, en alliant simplicité et conformité.